Jérôme Espinasse est colère. Le patron de D’clic Auto, le garage de l’avenue du Quercy, raconte ses mésaventures. "Le 4 juillet dernier, j’ai envoyé par Collissimo trois calculateurs autos à faire réparer à mon fournisseur habituel, situé à Nemours. Je les ai déposés au centre de distribution postale de la route de Montauban. Trois semaines après, mon fournisseur n’avait toujours pas reçu le colis. Ce dernier a été pointé le lendemain de son dépôt à Villefranche au centre postal de Brive. Depuis, plus aucune trace. Le 3 septembre, sur mon espace client, je vois que le colis est déclaré perdu." Dans cette affaire, Jérôme Espinasse fustige surtout le comportement et le relationnel de la Poste. "Avec le centre de distribution de Villefranche aucun problème. Mais le service client, c’est pitoyable. Il n’y a pas d’interlocuteur physique, rien qu’un lien unique par internet. J’étais prêt à aller jusqu’à Brive voir quelqu’un et tenter de retrouver mon colis. Mais je n’ai eu aucune réponse." Il dément avoir été contacté, comme l’affirme la Poste. "Je n’ai même pas eu de réponse à une lettre de mise en demeure que j’ai envoyée pour demander une indemnisation." Le garagiste villefranchois ne compte pas en rester là. "J’ai pris un avocat pour intenter une procédure judiciaire contre la Poste, car sur le principe, ce comportement est inacceptable."
Un préjudice de 7000 €
Jérôme Espinasse estime son préjudice à 7 000 €. "Pour dépanner mes clients j’ai dû, au début août, commander des pièces neuves. Pour les coder, il m’a fallu amener ces véhicules dans des concessions, avec des frais de dépanneuse et de mobilisation d’un employé, qui s’en sont suivis." Aussi, demande-t-il à être indemnisé de son préjudice. Aujourd’hui, le garagiste ne travaille plus avec la Poste. "Maintenant, je ne fais appel qu’aux transporteurs privés."