A lire aussi
Vestiaire Collective lève 40 millions d’euros pour accélérer à l’international et sur la[…]
Vestiaire Collective lève 58 millions d’euros pour se renforcer (encore) à l’international
Fleur Pellerin : "Je veux continuer à construire le pont entre l'Europe et l'Asie de[…]
Vestiaire Collective, site spécialisé dans la revente de vêtements de luxe entre particuliers, a annoncé mardi 21 avril 2020 avoir levée 59 millions d'euros. Un tour de table qui a conquis de nouveaux investisseurs : la société d'investissement Korelya Capital, fondée par Fleur Pellerin, Vaultier7 et Cuir Invest. Ses investisseurs historiques Eurazeo, Bpifrance, Vitruvian Partners, Conde Nast, Luxury Tech Fund ainsi que le CEO de Vestiaire Collective Max Bittner ré-investissent également.
Aux Etats-Unis avec un mode d'envoie direct
Cette levée est la troisième en un peu plus de trois ans puisque Vestiaire Collective avait collecté 40 millions d'euros en juin 2019 et 58 millions d'euros fin janvier 2017. Preuve que le concept séduit mais nécessite, pour l'instant encore, de l'argent frais pour financer ses activités et ses développements.
Le mot d'ordre de ces levées de fonds est toujours le même : accélérer à l'international. Actuellement, même si son siège social est en France, plus de 80% des transactions de la plate-forme sont transfrontalières. La place de marché réunit 9 millions de membres répartis dans 90 pays à travers le monde pour plus de 60 000 nouveaux articles chaque semaine soumis à sa communauté.
Vestiaire Collective veut renforcer sa présence en Asie – où les consommateurs sont friands des marques de luxe françaises – notamment au Japon et en Corée, mais aussi s'établir durablement aux Etats-Unis. Pour réussir outre-Atlantique, Vestiaire Collective entend s'appuyer sur son modèle 'Envoi Direct' lancé en septembre 2019 en Europe. Ce service, qui permet d'envoyer directement le colis sans avoir à passer par l'entrepôt, connaît un franc succès puisqu'il concerne plus de 50% des commandes en Europe.
Le Covid-19 va favoriser ses activités ?
La plate-forme lancée en 2009 ne pense visiblement pas qu'elle souffrira trop des suites économiques liées à l'épidémie de Covid-19. Les consommateurs se déplacent moins dans les magasins et dans un contexte économique incertain, ils seront plus susceptibles de faire attention à leur portefeuille suite au coronavirus, croit savoir la place de marché. Deux facteurs qui pourraient accélérer les ventes. Tout comme la récurrence des préoccupations environnementales dans les débats publics, qui encourage la vente de produits de seconde main.
Léna Corot @lenacorot