Hier à partir de 9 h à l’entrée de l’Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) Simon-Violet-Père, environ 80 personnes se sont retrouvées pour une manifestation. À 11 h, le cortège a pris la direction de l’hôpital, en faisant étape pendant un quart d’heure sur le rond-point du Lidl.
Un travail de dingue
Tous syndiqués Force Ouvrière (FO), ce personnel de santé est venu de différents établissements du département, ainsi que des hôpitaux de Thuir, Perpignan et Prades. Deux points reviennent : le manque de personnel dans les services et des salaires trop bas. "On nous promet une prime allouée aux soignants, mais rien n’est concret, ni précis, partage Marie-José Bekhtari, secrétaire du syndicat à l’hôpital de Thuir. On demande une revalorisation des salaires, vraie et nette. Les agents des services hospitaliers, et le personnel de santé en général, font un travail de dingue". Et sa collègue de travail, Laëtitia Bonenfant complète : "On manque de personnel. Nos effectifs sont toujours tirés à leur minimum. On est souvent obligé d’appeler du personnel pendant les jours de repos. C’est un cercle vicieux qui nous fait très mal. Tout le monde le sait en France, c’est connu, mais malheureusement rien ne change. Ce matin on est là, mais il faut savoir que ceux qui nous soutiennent dans les établissements de santé du département, sont assignés au travail. On ne peut pas laisser les patients seuls. Nous, nous travaillons pour la santé des gens".
D’après François Sanchez, secrétaire adjoint du groupe FO de l’hôpital de Perpignan, près de la moitié de l’effectif des médecins manque aux urgences. "Le service recourt à des médecins intérimaires, ce qui lui a créé un surcoût d’un million d’euros. À ce sujet, depuis lundi, un audit est fait par la Société française de la médecine d’urgence à l’hôpital de Perpignan". La délégation syndicale FO santé de Thuir, avait une entrevue hier à 14 h avec la direction de l’hôpital. "On a rapporté nos revendications, conclut Marie-Josée Bekhtari. À 16 h, on a vu le maire René Olive, pour essayer de le rallier à notre cause. Nous avons rendez-vous ensemble vendredi à l’Agence régionale de santé (ARS). De même, demain, on en discutera à la préfecture de Perpignan".