Olivier Magne : « les Anglais ne peuvent concevoir le rugby sans les Français »

Le troisième-ligne aile et capitaine français Olivier Magne, huit Crunchs au compteur dans le Tournoi, se replonge dans ses affrontements avec les Anglais. Il garde pour eux du respect. Et le souvenir d'un trac énorme.

Consultant rugby pour L'Équipe et Eurosport, l'ancien capitaine et troisième-ligne aile du quinze de France, Olivier Magne, garde de son séjour en Angleterre chez les London Irish (2005-2007) un excellent souvenir. En 89 sélections sous le maillot bleu, le Cantalou, passé aussi par Dax, Brive et Montferrand, a disputé huit Crunchs et en a remporté cinq. Revisiter le pan anglais de sa carrière a immédiatement soulevé son enthousiasme.

« Avez-vous le sentiment d'être né à Twickenham, en 1997 ?
Complètement. C'est ma première titularisation en équipe de France. J'avais vingt-trois ans et, après avoir joué dans les sélections juniors et France A, j'attendais ce moment sans trop y croire. Je voyais mes partenaires de Dax, Fabien (Pelous) et Richard (Dourthe), sans parler de Laurent (Rodriguez) ou de Thierry (Lacroix), disputer le Tournoi. Et j'étais envieux de ce qu'ils vivaient. J'espérais tellement connaître ça à mon tour que lorsque je m'y suis retrouvé, j'ai eu un trac énorme.

Quelle image aviez-vous du Crunch ?
J'ai commencé à m'intéresser au Tournoi à l'époque où, gamin, je retenais les noms de Carling, Moore, Ackford, Underwood... Les joueurs de cette génération m'ont marqué. Leurs déclarations dans la presse donnaient vie aux France-Angleterre et je ne pense pas que c'était du folklore. Aujourd'hui, on dirait qu'ils font volontairement le buzz pour se faire mousser. À l'époque, c'était sincère, je pense. Il y avait une vraie volonté de provoquer les Français.

Paradoxalement, à...

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