Millau : les prix de l’immobilier en baisse dans le Sud-Aveyron

Si dans certaines régions de France, les prix de l’immobilier commencent à se relever, ce n’est pas le cas pour Millau et le Sud-Aveyron. « Les prix se maintiennent, il n’y a pas de montée de tarif », annonce Jean-Michel Baumevieille, gérant de JMB immobilier. Un avis tempéré par Pierre Calmels, président de la chambre des notaires : «Les chiffres sont plutôt à la baisse en ce moment, autour des 1 100 € le m2 pour des maisons anciennes.»
Selon JMB immobilier, en centre-ville de Millau, il faut ainsi débourser de 1 500 à 1 800 € le m2 pour s’offrir un pavillon. À Saint-Affrique, il faut dépenser moins, autour de 1 500 € le m2.   
Beaucoup d’achats sont réalisés dans l’ancien, faute de biens disponibles. « Pour les pavillons, il n’y a quasiment plus de foncier à Millau et Saint-Affrique. On ne peut donc plus faire construire. Quant aux appartements, là aussi, il n’y a plus de place pour construire des immeubles. Et les prix du neuf sont élevés, ce qui explique que peu de jeunes ont les moyens de s’acheter un logement dans le neuf », commente Jean-Michel Baumevieille. 

Besoin d’appartements de qualité

En outre, les villes de Millau et Saint-Affrique souffrent du même problème, un déficit en appartements de qualité. « Beaucoup de gens qui ont vécu en périphérie ont désormais vieilli. Ils veulent donc venir en centre-ville pour être proche des commerces et des commodités. Mais comme ils sont habitués à un certain confort, ils ont du mal à le retrouver en appartements », note Pierre Calmels.
 

Retour dans la campagne profonde

Jean-Roger Baïle gère une agence immobilière à Réquista. Ce consultant immobilier pose sur le sujet une vision différente de ses confrères millavois, étant donné qu’il travaille dans la campagne profonde. Selon lui, les prix ne se maintiennent pas : « Les prix étaient montés très forts en 2007/2009, avec l’effet des mesures Sarkozy. Depuis 7 à 8ans, on assiste à une baisse des prix constante. »

Pourtant, selon le maire de Brousse-le-Château, l’attrait pour la pierre a repris. « Dans le village, les ventes se font vite en ce moment. Les maisons, qui avaient été mises en vente il y a peu, ont trouvé vite preneurs », assure Denis Bel. Un constat que partage Jean-Roger Baïle :« Attention, là on parle d’un village classé Plus beau village de France. Dans ce type d’endroits, oui, les ventes se font facilement. »

Si les biens immobiliers s’affichent à des prix bas, au désespoir des propriétaires, cela fait le bonheur de certaines personnes qui ont décidé de changer radicalement de vie. Ces néoruraux choisissent le Sud-Aveyron pour sa qualité de vie et ne sont pas effrayés par la campagne profonde. Ils cherchent à faire de la permaculture, des chambres d’hôtes, du maraîchage… Toutes ces activités qui associent respect de l’environnement, nouvelles techniques de travail et vie spirituelle.