Les HCL décryptent les nouveaux mots du cancer

Immunothérapie, génomique, intelligence artificielle, génomique ou encore biosimilaire voici les nouveaux traitements qui sont pratiqués dans les services de cancérologie.

 

 

Les traitements ciblés

 

Les traitements ciblés permettent de cibler les cellules cancéreuses et de les irradier, contrairement à la chimiothérapie, par exemple, qui pouvait parfois attaquer des cellules saines. "Cette technique permet d'avoir une grande sélectivité au niveau des cellules. L'autre point positif est qu'elle s'effectue par voix orale, ce qui permet au patient de pouvoir rester plus souvent à domicile", précise Gilles Freyer, Directeur Médical de l'Institut de Cancérologie. Cette technique peut être appliquée sur des maladies comme des mélanomes, les cancers des poumons ou encore du sein.

En parallèle, les HCL mettent en place un programme nommé Oncoral, permettant aux patients d'être consultés, par le biais de questionnaires, à domicile. Six cent malades ont déjà bénéficié de ce programme, "c'est un peu le service après-vente de l'hôpital", selon le Professeur Freyer.

 

 

L'immunothérapie

 

Ce traitement a pour objectif de renforcer le système immunitaire du patient en le stimulant afin de lutter contre le cancer. Elle s'effectue par voix intraveineuse, à raison de 30 minutes par mois. L'immunothérapie peut effectivement s'effectuer en complément des traitements ciblés, tout en restant vigilant aux divers effets secondaires comme des éruptions cutanées ou encore des problèmes de tyroïde. Cette technique est souvent utilisée pour des cancers incluant le mélanome de la peau.

Les HCL ont mis en place un réseau nommé Incare pour pouvoir lutter contre la toxicité de ces traitements. Des questionnaires sont envoyés aux patients après leurs traitement pour pouvoir alerter les équipes médicales en cas de prémices d'effets secondaire.

 

 

La génomique

 

C'est l'étude du patrimoine génétique d'un patient et en particulier de ses gènes, contenus dans les cellules. Ces études permettent de détecter des anomalies dites du génome (ensemble des gènes), qui pourraient alerter d'un cancer. L'objectif étant, par la suite, de personnaliser le traitement par rapport à la "carte d'identité de la tumeur du patient", comme le nomme Jonathan Lopez, responsable médical de la plateforme Sud des HCL et biologiste.

 

 

L'intelligence artificielle

 

"Ces nouvelles technologies composées d'algorithmes, de calculs mathématiques et de statistiques permettent d'aider les médecins et non de les remplacer", précise Delphine Maucort-Boulch, Professeur en méthodologie statistique, au début de son discours. Concrètement, ces nouvelles technologies permettent aux médecins d'avoir une assistance au niveau des calculs qui seront réalisés par les machines ou encore les tâches fastidieuses.

 

 

 Les biosimilaires

 

Un médicament biosimilaire est un traitement produit à partir d'une cellule, d'un organisme vivant et similaire en tous points à un médicament biologique déjà autorisé. Ils sont commercialisés dès lors que le médicament biologique de référence a perdu son exclusivité. En général, il faut attendre 12 ans après la mise en marché du médicament de référence. Ils permettent de gérer les stocks des traitements afin d'éviter la pénurie, mais surtout permettent de réaliser des économies, grâce à la mise en concurrence du traitement de base. Concrètement, cela ne changera rien pour le patient.