Profil Professeur d’histoire à l’Université du Québec, à Trois-Rivières, Laurent Turcot a lancé sa chaîne grâce au youtubeur français Benjamin Brillaud (Nota Bene). Une fois, puis deux, puis trois… Leurs collaborations motivent l’historien de 39 ans, qui se « met à son compte » et tente lui aussi l’aventure YouTube. « Cette tour d’ivoire des universitaires, l’idée selon laquelle les gens ne peuvent pas comprendre m’agacent », affirme celui qui s’est engagé envers et contre tout dans la vulgarisation au Québec.
Pitch Spécialiste du XVIIIe siècle, Laurent Turcot est aussi multicarte. Les loisirs et le sport tiennent toute leur place dans des chroniques historiques qui l’amènent du Moyen Age à nos jours. « J’ai envie de brasser large et je me laisse parfois guider par mes intérêts passagers », s’amuse-t-il. Pas de doute, au vu des vidéos alternant Révolution française et « pizzafication » du monde. Faisant partie des rares Québécois à s’être engagés dans la vulgarisation sur YouTube, il propose aussi une vision historique de la société qui l’entoure, avec un humour bien à lui. « Même chez nous on ne connaît pas bien l’histoire québécoise. » Ça tombe bien, ici non plus.
S’il ne fallait voir qu’une seule vidéo Ce serait « La poutine, une histoire québécoise ». Si, en France, l’idée de mettre du fromage sur des frites relève de l’hérésie, au Québec, la poutine est une institution. Avec passion, Turcot revient sur la genèse de ce « trésor culinaire national », récemment introduit dans l’Hexagone par d’anciens expatriés français à Montréal.