Immobilier : sous condition, le centre-ville de Cahors séduit les futurs propriétaires

Un attrait pour le centre-ville semble en partie se dessiner en ce début d'année 2019 si l'on en croit des professionnels de l'immobilier interrogés à Cahors. Précisément «la demande d'appartements restaurés, équipés avec ascenseur et parking, est très importante», dresse comme portrait-robot Caroline Mouly, cogérante de l'agence immobilière du même nom, sur le boulevard Gambetta, avec environ 300 biens mis en vente. De son point de vue, une «clientèle de jeunes retraités» serait particulièrement intéressée pour venir poser ses valises au cœur de Cahors. La réflexion est alors portée sur les taxes (lire encadré) mais aussi sur les travaux à effectuer qui peuvent influer dans la négociation.

«Les biens difficiles à vendre datent souvent des années 1970, dans des immeubles avec un système d'énergie ancien et une mauvaise isolation thermique», poursuit Caroline Mouly.

Sur la rue Nationale, le groupe Bourse de l'Immobilier dispose d'un peu plus d'une centaine de biens à la vente dans son catalogue. «Il semble y avoir moins de biens prêts à la vente alors que le potentiel d'achat existe», observe Bruno, conseiller immobilier de l'agence.

Délicats investissements

Il se souvient de sa dernière transaction négociée : une maison de 30 m², avec jardin, acquise pour 40 000 € au centre-ville de Cahors… Lui et Caroline Mouly confirment un endettement moyen de vingt ans pour les acquéreurs qui souscrivent, auprès des banques, à un crédit immobilier pour leur futur logement.

Paul-Damien Constant, de l'agence de conseil CAFPI à Cahors, assure que «les conditions d'emprunt sont bonnes».

Il reçoit plutôt une clientèle de primo-accédants de moins de 35 ans qui sont «plutôt de l'extérieur de Cahors ou d'anciens locataires qui veulent sortir de la ville».

Récemment se sont présentés à lui des clients nés… en 2000. «L'investissement ne fait plus peur aux jeunes», dit-il.

Déterminante taxe foncière

Durant les discussions avec les futurs acquéreurs de biens immobiliers sur Cahors, un élément revient souvent comme un obstacle sur la table : l'impôt local. «Un client, avant même de parler achat, demande le montant des taxes», explique Caroline Mouly. La taxe foncière en particulier, avec un taux de 38,06 % sur le bâti en 2018, pourrait expliquer une tendance à davantage privilégier les communes alentour. Lalbenque ou Cieurac au sud de Cahors, le secteur nord entre Pradines et Mercuès sont alors particulièrement prisés.

Le chiffre : 38, 06

% > La taxe. Sur le foncier bâti à Cahors en 2018. Le prochain taux sera voté dès avril en conseil municipal.