FEDEX CORP : FedEx chute à Wall Street, entre guerre commerciale et Amazon

Chute « express » à Wall Street pour FedEx, le champion de la livraison rapide, qui plonge de plus de 14% dans les premiers échanges, sur le seuil des 150 dollars. En cause, le ralentissement de l’économie mondiale, qui contraint le groupe à abaisser ses prévisions pour son exercice décalé, clos à fin mai 2020. Le profit net n’est plus attendu que dans une fourchette de 10 à 12 dollars par action, alors que le consensus tablait sur un niveau moyen de 14,62 dollars. Pour ce qui est du premier trimestre, publié mardi soir après Bourse, le bénéfice net par action est lui aussi inférieur aux anticipations, de 9 cents, à 2,84 dollars, pour un chiffre d’affaires stable, mais en ligne avec les attentes, à 17,05 milliards de dollars.

Et c’est plus particulièrement la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine qui est à l’origine du trouble. « Notre performance continue d’être affectée par un environnement macroéconomique mondial affaibli, entraîné par des tensions commerciales croissantes et une incertitude politique, a déclaré Frederick Smith, le PDG de FedEx. Malgré ces défis, nous préparons FedEx à exploiter les opportunités de croissance futures tout en poursuivant l’intégration de TNT Express, en améliorant les capacités de livraison résidentielle de FedEx Ground et en modernisant les opérations de la flotte aérienne et du hub de FedEx Express », a toutefois tenté de rassurer le dirigeant.

Ajuster les capacités à la demande

En août, FedEx a par ailleurs annoncé la fin de son contrat de livraison au sol avec Amazon, avec qui il n’est donc plus lié que pour l’aérien. Le géant du e-commerce, qui a commencé à créer et à développer son propre réseau de distribution, devient ainsi de plus en plus un rival.

FedEx n’est pas le seul grand groupe à souffrir de la guerre commerciale. Les industriels de premier plan spécialisés dans les engins pour la construction et l’exploitation minière comme Caterpillar ou agricoles comme Deere ont chuté en Bourse pour cette même raison. Le champion de la livraison express se prépare d’ores et déjà à ajuster l’utilisation de sa flotte de cargos à une demande moins forte : « L’économie continue de ralentir, et nous prenons les mesures en vue de réduire nos capacités » a indique, de son côté, le directeur général Fred Smith.

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