Le géant américain de la messagerie Fedex chutait de près de 10 % en Bourse mercredi après un avertissement sur résultats à cause d'un fort ralentissement de ses activités en Europe et l'annonce un plan de réduction de coûts.
À 10h15, le titre perdait 9,36 % à Wall Street.
« Alors que l'économie américaine reste solide, nos activités à l'international se sont affaiblies durant le trimestre (le second trimestre de l'exercice 2018/19) en particulier en Europe. Nous prenons des mesures pour amortir l'impact de cette tendance en lançant de nouvelles initiatives de réduction des coûts », a souligné le PDG de Fedex, Frederick W. Smith, dans un communiqué dévoilant également les résultats du second trimestre.
« Le commerce international a ralenti ces derniers mois et les principaux indicateurs montrent que la décélération va se poursuivre dans le commerce mondial dans un avenir proche », a renchéri Alan Graf, le directeur financier du groupe.
À cela est venu s'ajouter un problème dans l'offre de Fedex Express, qui a pesé sur l'activité de la branche, a-t-il précisé.
Par conséquent, le groupe lance un plan de départs volontaires aux États-Unis, alors qu'en septembre encore il avait annoncé une augmentation pour ses employés à temps plein après les baisses d'impôts massives octroyées par l'administration Trump.
Le coût avant impôts de ce plan de départs est estimé par Fedex à entre 450 et 575 millions de dollars, qui devrait essentiellement peser sur le quatrième trimestre de l'exercice en cours - lequel se termine le 31 mai.
Il en espère des économies de 225 à 275 millions de dollars lors de l'exercice 2020.
Des plans similaires sont à l'étude à l'international, a indiqué Fedex sans donner plus de précisions.
Fedex emploie quelque 450 000 personnes à travers le monde.
Les capacités de Fedex Express à l'international vont aussi être réduites, les embauches seront limitées et les dépenses bridées, souligne le groupe.
Pour l'ensemble de l'exercice 2018/2019 Fedex ne table plus que sur un bénéfice par action de 15,50 à 16,60 dollars, contre les 17,20 à 17,80 dollars qu'il escomptait engranger précédemment.
Au second trimestre clos le 30 novembre, le groupe a enregistré un bénéfice par action de 4,03 dollars, mieux que prévu par les analystes.
Le bénéfice net s'est établi à 935 millions de dollars contre 866 millions sur la même période de l'exercice précédent, et le chiffre d'affaires à 17,8 milliards de dollars (16,3 milliards de dollars un an plus tôt).