Alors que le monde économique vit au ralenti comme jamais depuis la seconde guerre mondiale, un secteur lui profite de la situation et, au contraire, explose, au point de saturer : la livraison à domicile. Dans le contexte actuel, cette pratique n’est cependant pas sans risque.
Je suis en route depuis cinq heures du matin et j’ai du boulot jusqu’au soir.
Peste un livreur, pris dans la tourmente du boom des livraisons à domicile lié au confinement. Il a reçu des consignes : Respecter les distances sociales ; Ne pas donner et reprendre un document, un bic, ou encore un terminal de paiement…
Sans ces mesures strictes, le facteur pourrait devenir un vecteur de contamination massive.
Chez Bpost, comme dans bien d’autres firmes spécialisées dans l’envoi de colis, les modalités de livraison ont été revues. Le facteur doit sonner, déposer le colis à la porte et ensuite reculer pour respecter les règles de distance. Si une signature est nécessaire pour acter la réception, surprenant, c’est le facteur lui-même qui signe à la place du client, et ce, toujours en sa présence, précise Bpost. Ces mesures visent à protéger non seulement le personnel de Bpost, mais aussi ses clients. Un facteur livre des dizaines de domiciles dont certains abritent probablement des personnes contaminées par le coronavirus.
Risque pour le destinataire du colis
Votre livreur pourrait être porteur du coronavirus, sans même présenter le moindre symptôme !
La prudence est donc toujours de mise. Respecter les distances et effectuer la réception à l’extérieur si possible. Les colis quant à eux doivent idéalement être mis en quarantaine, recommandent les spécialistes.
Une étude américaine a en effet révélé que le coronavirus pouvait survivre jusque 24 heures sur le carton !
Risque pour le fournisseur
C’est la grande originalité de cette nouvelle manière de livrer un colis : le destinataire ne signe plus rien. C’est le livreur qui paraphe le bon de réception, et encore, quand il n’oublie pas de le faire… Sans document signé de sa main, le client de mauvaise foi pourrait très bien prétendre ne jamais avoir reçu son colis… Ou bien, si après avoir reçu de la marchandise, celle-ci est incomplète ou défectueuse, il pourra plus facilement se défendre en prétendant n’avoir jamais rien signé et donc accepté.
Comme dans biens des cas lors de cette crise, la technologie nous offre des solutions jusque-là sous-exploitées. Une photo avec un smartphone et le tour est joué pour certains livreurs. Rapide, géolocalisé, incontestable… Une photo prise à distance du colis sur le pas de la porte avec le client en arrière-plan et en une fraction de seconde, nous voilà tous protégés.
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