Commerce.L'UE et le Japon célèbrent le libre-échange

À Tokyo, ce vendredi 1er février, le prix des bouteilles de vin italien ou français devait baisser de 10 % dans les supermarchés Meidi-Ya, rapporte le Financial Times. Conséquence directe de l’entrée en application du traité de libre-échange conclu en juillet 2018 par l’Union européenne et le Japon, supprimant quasiment la totalité des droits de douane entre les deux régions du monde.

Alors que les États-Unis et la Chine sont empêtrés depuis des mois dans un conflit commercial dont l’issue semble encore incertaine, l’accord entre l’UE et le Japon délivre “un message au monde sur le futur d’un commerce ouvert et juste”, selon le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

Ce traité, fruit de quatre ans de négociations achevées en 2017, crée la plus vaste zone de libre-échange au monde, regroupant 635 millions de consommateurs et près d’un tiers du PIB mondial.

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Il pourrait par ailleurs “servir de modèle au niveau international” en matière de transfert de données et de propriété intellectuelle, juge la Nikkei Asian Review. “L’accord UE-Japon montre fondamentalement un rejet du protectionnisme en matière numérique [contrairement à ce qu’il se passe en Chine par exemple], encourageant le flux libre et sécurisé de données au-delà des frontières”, écrit l’hebdomadaire.

La conclusion de cet accord surnommé “voitures contre fromages” n’a pour autant pas été exempte de critiques, notamment de la part des producteurs laitiers et éleveurs nippons, qui se sont plaints d’avoir été “sacrifiés au nom du secteur automobile”, comme l’a raconté le Tokyo Shimbun.