Les douleurs articulaires, au premier rang desquelles figure l’arthrose, touchent de très nombreux patients. Face aux symptômes, quelles solutions s’offrent à eux ? Les réponses du spécialiste, le Pr. Henri henrotin, de l’Université de Liège en Belgique.
Très fréquente, on sait aussi que l’arthrose est vouée à augmenter du fait du vieillissement de la population et de l’augmentation de personnes obèses…
On estime que d’ici 2050, 600 millions de personnes dans le monde seront concernées par cette pathologie. Parmi eux : 315 millions de patients âgés de plus de 60 ans, dont 135 millions présenteront un handicap sévère… Au-delà des douleurs articulaires qu’elle provoque, l’arthrose représente aussi un facteur de risques pour d’autres pathologies comme les syndromes métaboliques et les maladies cardiovasculaires. Bien soigner l’arthrose, c’est donc améliorer globalement la santé des seniors et leur qualité de vie, puisqu’on soigne aussi les comorbidités qui y sont liées. Attention, les plus jeunes peuvent aussi être touchés, c’est pourquoi en cas de traumatisme articulaire, il est essentiel de bien se soigner.
Au-delà des douleurs articulaires qu’elle provoque, l’arthrose représente aussi un facteur de risques pour d’autres pathologies
Face à l’arthrose que faut-il faire ?
En premier lieu, il convient de changer de mode de vie en contrôlant son poids et en pratiquant une activité physique adaptée et régulière (yoga, marche nordique, natation, tai chi…) qui va renforcer et augmenter la capacité des muscles à protéger les articulations. L’OMS préconise trois sessions d’exercices par semaine (entre 45 mn et une heure). La kinésithérapie est, par ailleurs, un traitement de choix dans l’arthrose. Des orthèses de décompression peuvent aussi être utiles.
Et quant aux traitements pharmacologiques ?
Il faut limiter au maximum les antidouleurs et anti-inflammatoires non stéroïdiens qui, en utilisation prolongée ou à fortes doses, font l’objet d’effets secondaires importants aux niveaux rénal, cardiovasculaire, hépatique, ou encore gastro-intestinal. Il existe d’autres armes comme les anti-arthrosiques symptomatiques d’action lente, les traitements intra-articulaires mais aussi certains compléments alimentaires dont l’efficacité a été scientifiquement prouvée.
Il faut limiter au maximum les antidouleurs et anti-inflammatoires non stéroïdiens
En la matière, la curcumine a fait ses preuves, d’ailleurs…
En effet, mais attention toutes les curcumines ne se valent pas ! La seule ayant fait la preuve clinique de son efficacité est la curcumine bio-optimisée : c’est donc celle-ci qu’il faut consommer (bien vérifier auprès de son pharmacien que le produit acheté correspond à ce critère). Je préconise de mon côté, trois mois de traitement, et l’arrêt si aucune réponse pertinente aux symptômes n’a été apportée. La recherche est en ébullition avec de nombreuses avancées majeures dans le diagnostic (avant même les symptômes), la prévention et le traitement.
Plus d’informations : www.fondationarthrose.org et www.aflar.org