25 centimes de plus pour envoyer un colis par la poste : la grogne de certains commerçants

Les professionnels qui veulent expédier des colis via Bpost devront dorénavant payer 25 centimes de plus par envoi. La mesure ne concerne pas les particuliers. De quoi faire rager certains entrepreneurs qui avaient choisi la vente en ligne pour poursuivre leur activité pendant le confinement.

Malgré le confinement, pas de répit pour Etienne Fraikin, imprimeur à Aywaille, en Province de Liège. Il continue à tirer et expédier des documents, notamment des syllabi, pour les étudiants qui suivent leurs cours à distance.

Chaque jour, il envoie entre 50 et 100 colis. Alors évidemment, l’annonce de Bpost le met en rogne. " Se faire des marges supplémentaires alors que tout le monde essaie de s’en sortir, je trouve cela inadmissible, encore plus de la part d’une entreprise publique ", s’indigne-t-il.

Il déplore aussi les retards systématiques dans la livraison de ces colis. " Actuellement, ils annoncent par téléphone des délais de deux à trois semaines pour délivrer les colis. Donc ils n’assument déjà pas le service pour lequel on les paye et ils voudraient le faire payer plus cher." Pour contourner ce surcoût et limiter les retards, l’imprimeur envisage donc à présent de passer par les services d’une entreprise privée.

On est à l’équivalent des pics de fin d’année

" Je comprends que cela puisse provoquer une certaine émotion ", tempère Delphine Van Bladel, porte-parole de Bpost. Elle justifie ce coût additionnel par une hausse du nombre de colis échangés, ces deux dernières semaines. " On est à l’équivalent des pics de fin d’année ", précise-t-elle. En parallèle, le personnel est moins nombreux qu’à l’habitude. " Il y a les personnes malades ou en quarantaine, nous avons aussi dû réorganiser nos sites pour appliquer le principe de la distanciation sociale entre les collaborateurs. "

Elle le réaffirme : pas question de tirer profit de la crise. " Cette contribution de 25 centimes ne compense qu’une infime partie des coûts supplémentaires que nous avons depuis quelques semaines. Il s’agit simplement de pouvoir continuer à servir nos clients du mieux possible. " Delphine Van Bladel rappelle par ailleurs que le même dispositif est d’application à l’occasion des fêtes de fin d’année.

La mesure entre en vigueur le lundi 13 avril. Elle ne concerne que les professionnels et pas les particuliers.

 

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